Lorsque l’on choisit d’adopter une alimentation végétarienne ou végétalienne, il est important d'effectuer périodiquement une surveillance biologique pour déceler une éventuelle déficience voire une carence.
Effectivement, même si sur le papier il est assez facile de couvrir nos besoins en nutriments (protéines, lipides, glucides, vitamines, minéraux) grâce à une alimentation végétale variée et équilibrée, de nombreux facteurs peuvent diminuer l’absorption de ces nutriments par notre organisme et les rendre indisponibles pour notre corps.
C’est pourquoi, je préconise à mes patients végétariens et végétaliens d’effectuer un bilan sanguin annuel.
Que faut-il surveiller ?
- La vitamine B12 sérique, les apports nutritionnels sont quasi inexistants dans le cadre d’une alimentation végétalienne et bien souvent insuffisants même en cas de consommation d'œufs et de produits laitiers.
Attention dans le choix de votre supplémentation, les formes à privilégier sont la cyanocobalamine, adénosylcobalamine ou la méthylcobalamine de part leur stabilité.
- Le calcium sérique (à surveiller chez le végétalien). Toutefois, avant d’envisager une supplémentation, il est tout à fait possible de répondre aux besoins de l’organisme en privilégiant quotidiennement les aliments les plus riches en calcium (sésame, chia, épinard cuit etc…) en quantité adaptée.
En cas de supplémentation, les formes à privilégier sont le citrate de calcium ou le carbonate de calcium.
La vitamine D, même si l’on en trouve dans le jaune d’oeuf, certains fromages, certains champignons et dans le chocolat noir à 70%, les quantités sont insuffisantes par rapport à nos besoins. Lors des consultations je préconise à mes patients de choisir des produits enrichis en vitamine D et si la prise de sang révèle une carence, je les oriente vers une supplémentation en vitamine D3 (d’origine végétale issue du lichen boréal)
Le fer, là encore, il est possible de répondre aux besoins de notre organisme en fer en apportant quotidiennement certains aliments (graines entières de soja, flocons d’avoine, légumineuses…) mais les besoins sont plus élevés dans certaines populations et peuvent être difficiles à combler. L’analyse sanguine est incontournable avant d’envisager une supplémentation. Il existe plusieurs formes biodisponibles de supplémentation : naturelles (lactoferrine, spiruline), chélatées (bisglycinate) ou des sels organiques (citrate, gluconate)…
Le zinc. En effet, il a été constaté que les apports en zinc sont plus faibles chez les végétariens-liens et étant donné son rôle essentiel dans de nombreux processus métaboliques, il est important de faire un dosage une fois par an. En cas de supplémentation, il est encore une fois important de choisir une forme biodisponible.
Le sélénium, on en trouve en quantité intéressante dans le jaune d’oeuf cuit, les noix du brésil, la moutarde à l’ancienne et beaucoup d’autres aliments qu’il faut consommer quotidiennement pour répondre aux besoins de notre organisme. Toutefois, en cas de carence, il est important de se supplémenter en privilégiant les formes sélénocystéines ou sélénométhionines.
L’albumine, qui nous renseignera sur la quantité de protéines dans le sang. La plupart des protéines végétales ont une digestibilité plus faible et sont souvent “incomplètes”, il est donc judicieux d’effectuer cette surveillance une fois par an.
En fonction de vos habitudes alimentaires, il peut être judicieux de surveiller d’autres paramètres (acides gras, iode, vitamine A, les vitamines B…). L'objectif premier est bien sûr de trouver dans les aliments les nutriments dont notre corps à besoin pour bien fonctionner et c’est en cela que je vous propose de vous aider.
Mon statut de diététicienne diplômée, me permet d’être qualifiée pour vous apporter des conseils et définir avec vous un comportement alimentaire adapté à votre problématique, c’est le plus important pour moi.
Je reste joignable après le rendez-vous par mail ou via le chat du site internet pour toute question qui vous aurait échappé lors de la consultation.